dimanche, septembre 24, 2006

Les IFSI ? De vrais maternités...!

Actuellement en stage de santé pub en lycée, j'ai eu une réflexion aujourd'hui en voyant comment la démocratie lycéenne était organisée.
Voici un petit parallèle entre notre condition étudiante et celle des lycéens :

Au lycée :
> un conseil de la vie lycéenne assure la participation des lycéens à la vie du lycée. Dix titulaires et dix suppléants se réunissent régulièrement etexaminent les divers aspects de leur vie au sein de l’établissement.
Parmi les premier sujets traités, on peut citer :
_ révision du règlement intérieur
_ installation de casiers à dispositions des élèves
_ Amélioration des conditions de vie à l’internat.

Ainsi les lycéens sont RESPONSABILISES et participent non seulement à la vie de l'établissement mais à l'amélioration des conditions de vie lycéenne.

> Afin de permettre aux délégués de classe de remplir au mieux leur mission, une formation est mise en place chaque année à destination des délégués des classes de seconde.
Assurée par des personnels de l’établissement de toutes fonctions (professeurs, conseillers principaux d’éducation, Infirmières, assistante sociale, animatrice de vie lycéenne, direction…), cette formation se déroule tout au long de l’année.

Ainsi, les lycéens sont aidés, ou plutôt ACCOMPAGNES dans leur prise de fonctions.


A l'IFSI :
> un conseil technique est consulté pour les décisions que la direction prendra seule dans son bureau. Les délégués de promotion font partie de ce conseil technique.
Celui-ci est censé DONNER AVIS sur le projet pédagogique, la gestion administrative de l'IFSI et décider du redoublement des ESI ne répondant pas aux exigences pour le passage en année supérieure. La direction reste souveraine pour toute décision et notamment quant au réglement intérieur.

Ainsi, les ESI sont FORMATES dans ce système infantilisant et dictatorial.

> Afin de permettre aux délégués de promotion de remplir au mieux leur mission, aucune formation n'est mise en place à destination des délégués. Les associations étudiantes ne sont pas encouragées à se développer.
Pire, parfois, les directeurs les interdisent ou du moins les empêchent de vivre.
Cependant, ils mettent quelques fois des formateurs ou personnels administratifs au sein même du bureau des associations, comme pour mieux les contrôler.

Ainsi, les ESI sont complètement DELAISSES dans leur prise de fonctions.

Le parallèle est saisissant et justifié, si cela était encore nécessaire, la grogne, et surtout, le mal-être que des milliers d'ESI communiquent chaque jours à la FNESI.
Il n'est pas difficile de comprendre, alors, que la FNESI veuille agir pour modifier les conditions de vie des ESI.
Car c'est bien là son rôle premier et son travail au quotidien au travers de la réforme des études (LMD), la réforme du conseil technique et la charte de l'élu, et de la décentralisation.

Vous pourrez trouver toutes les infos possibles sur le site de la FNESI (http://www.fnesi.org/) ainsi que sur son blog (http://mobilisation.fnesi.org/).
Vous verrez alors que tout a été fait.
Cependant, une telle révolution nécessite de la volonté des différents acteurs. Or, il semble, aujourd'hui, que les décideurs (Ministère, région, etc...) bloquent cette révolution en raison d'intérêts personnels.

Pourquoi, dès lors, rester inactif? C'est hors de question.

La FNESI est déterminée, et Benoît Bru fera le relais pour Midi-Pyrénées de cette détermination, à bouleverser la situation.

Lorsque nous serons 80 000 à parler d'une seule voix dans les rues. La France verra le malaise des ESI et comprendra alors pourquoi ils n'exerceront pas plus de 7 ans une fois diplômés.

Car les IDE ne sont pas mieux considérés que les ESI. Sont-ce des professionnels désabusés qu'il faut former? Ceux-là seront-ils des soignants de qualités????? Les "IDE contre-exemple" que nous voyons dans nos stages ne sont que trop nombreux et nous en avons tous en tête.

Est-ce ce système de santé que nous voulons??

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